Conférences tout public

Dans le cadre de sa mission de responsabilité sociétale des universités, l’Université Paris Nanterre souhaite mettre en valeur la recherche universitaire dans une perspective d’ouverture à la communauté citoyenne. Bien souvent négligé, le partage des savoirs à un public non universitaire est en effet une mission essentielle de l’Université.
Dans ce but, les conférences sont ouvertes à toute personne intéressée, il n'est pas nécessaire de s'inscrire à l’Université de la Culture Permanente pour y assister. L'accès est libre et gratuit.
Elles ont lieu le jeudi de 14 à 16 heures, en amphi C1, Bâtiment Zazzo.

Cliquez sur l'image pour accéder au programme 2024-25 des conférences tout public



9 janvier

35 ANS DE REUNIFICATION ALLEMANDE : UN LONG PROCESSUS INACHEVE ? 
Par Anne-Marie Pailhès
Cette conférence reviendra sur les événements de 1989/1990 qui ont conduit à la disparition de la République démocratique allemande (RDA) et à la constitution d’une Allemagne « réunifiée », dans un processus d’absorption encore inachevé aujourd’hui. L’accent sera mis sur les disparités économiques, politiques et sociales qui constituent encore une ligne de partage entre l’Est et l’Ouest du pays. Le « Mur dans les têtes », frontière invisible ?

Anne-Marie Pailhès est professeure en Etudes Germaniques à l’Université Paris Nanterre. Ses publications portent en particulier sur la RDA et l’Allemagne de l’Est, elle administre le carnet de recherches Regards sur la DA et l’Allemagne de l’Est (https://allemagnest.hypotheses.org). Dernières publications : Communautés rurales en Allemagne de l'Est : Vers une réunification des contre-cultures ? Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2019. Sortir de l’enclos : jardin et politique(s). Avec Stéphanie de Courtois et Marie-Ange Maillet, Revue germanique internationale, 38/2023, 253 p.

16 janvier

JOUER EN VILLE, EST-CE ENCORE POSSIBLE ?
Par Nadja Monnet
Depuis une bonne dizaine d’années, il est fréquemment souligné que les villes ne sont plus des terrains de jeux pour les enfants et que leur présence dans les rues se fait rare. Comment en est-on arriver à cette situation ? Esquisser une histoire des aires de jeux, nous permettra d’évoquer les multiples facteurs qui ont dissuadé les enfants d’aller jouer dehors ainsi que d’expliquer comment les aménagements des espaces destinés aux enfants agissent sur leurs corps et manière de se mouvoir, mais aussi de réfléchir à ce que les enfants peuvent faire aux espaces et quelle place ont leur accorde dans nos milieux toujours plus urbains. Au cours de l’analyse de ce corps à corps entre jeunesses et ville, nous interrogerons également l’association systématiquement faite entre enfance et jeu. L’enfant joue-t-il toujours ? Pourquoi faire jouer les enfants ? Où et quand se termine le jeu ? Quels sont les impacts du jeu sur les corps enfantins et dans leurs relations avec les adultes ? Cela nous conduira à présenter des résultats d’une recherche en cours sur les terrains d’aventure à Marseille et à Genève qui sont des manières de penser des possibles pour les jeunes (enfants et adolescents) autres que des aires de jeux.

Nadja Monnet est anthropologue, maître de conférences en sciences humaines et sociales à l’École Nationale Supérieure d’architecture de Marseille, chercheuse au Laboratoire Architecture/Anthropologie (LAA, LAVUE UMR 7218 du CNRS). Elle réfléchit à la place faites aux jeunesses urbaines. Elle est autrice du livre B comme balançoire (Ed. Boa, 2023) et initiatrice du programme interdisciplinaire Prendre place: enfances, adolescences et transformations urbaines en Europe méridionale et Méditerranée  [https://jeunurbaines.hypotheses.org/ ].

23 janvier

1848 , UN PRINTEMPS DES PEUPLES MONDIAL ?
Par Sylvie Aprile
Le printemps des peuples de 1848 est traditionnellement évoqué dans un cadre européen et pensé souvent comme un mouvement qui se diffuse à l’imitation de la révolution de février française. Les historiens ont mis au jour tout d’abord l ‘existence depuis les années 1840 de nombreuses et diverses tensions à la fois locales, régionales, nationales,  sociales et politiques qui n’ont pas attendu l’étincelle parisienne pour surgir. Aujourd’hui c’est à l’échelle globale que l’on présente les dynamiques révolutionnaires dans les empires, les circulations des hommes, des femmes et des idées en Afrique, en Amérique et en Asie. 

Sylvie Aprile est professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris Nanterre. Elle est spécialiste d’histoire sociale et politique du XIXe siècle européen et des migrations et mobilités aux XIXe et XXe siècle. Ses travaux portent plus particulièrement sur les exils politiques, les migrations de travail masculines et féminines et les migrations privilégiées. Elle a participé et elle collabore à de nombreux projets collectifs dont ceux du Musée d’histoire de l’immigration et l’Institut Convergences Migrations du Pôle Condorcet. Elle a publié de nombreux articles et ouvrages sur ces questions dont (avec Stéphane Dufoix) : « Les mots des migrations », Paris, Belin, 2008 ; « Le siècle des exilés, bannis et proscrits de la Révolution à la Commune », Paris, CNRS, 2010 ; (avec Hélène Bertheleu & Pierre Billion (dir.), « Étrangers dans le berceau de la France ? L’immigration en région Centre du XIXe siècle à nos jours », Tours, Presses Universitaires François-Rabelais, 2013 ; (avec Maryla Laurent, Janine Ponty,) « Des Polonaises aux champs, femmes immigrées dans les campagnes », Numilog, 2015 ; (dir. avec Delphine Diaz) « Les réprouvés. Sur les routes de l’exil dans l’Europe du XIXe siècle », éditions de la Sorbonne, 2021 ; « Les migrations d’élites, une voie d’entrée dans l’histoire de l’émigration française ? », Nancy L. Green, Marianne Amar (dir.), « Migrations d’élites. Une histoire-monde, XVIe-XXIe siècle », Éditions des presses universitaires de Tours, 2022, p145-167

30 janvier

COMMENT LE BURNOUT PEUT CHANGER UNE VIE
Par Lucia Romo
Depuis les années 70 le terme burnout est de plus en plus utilisé. Nous pourrions le définir comme un état physiologique et psychologique résultat de l’accumulation de facteurs de stress (professionnels, parentales, académiques.) Il existe des facteurs de vulnérabilité individuels, familiaux, sociétaux, organisationnels. Cette problématique du burnout devient un problème de santé publique car elle affecte un nombre important de personnes à des moments différents de leurs vie. Il peut entrainer des conséquences graves sur le plan somatique, familial, social, professionnel, académique. Les signes sont souvent proches de la dépression. Nous aborderons le burnout académique et professionnel , la prévalence, les manifestations et les conséquences ainsi que les programmes de prévention et d’intervention.

Lucia Romo est professeur de psychologie clinique à l’Université Paris Nanterre, secrétaire de la Fondation de l'Université Paris Nanterre, et membre du conseil d'administration de la Fondation. Elle est également psychologue clinicienne à l’hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP).

Mis à jour le 06 janvier 2025