Publié le 18 novembre 2025–Mis à jour le 25 novembre 2025
Soulevez la tête : vous verrez de nouvelles constructions dans les arbres !
Un projet initié, il y a plusieurs années, par le service RSU-DD et en partenariat avec le service des espaces verts et extérieurs vient de se concrétiser : des gîtes à chauves-souris ont été installés sur le campus, dans la continuité des nichoirs à oiseaux déjà présents.
Chauve-sourisChauve-souris
Le 6 novembre 2025, nous avons eu le plaisir d’accueillir Quentin Rouy (Alcathoe), naturaliste et chiroptèrologue, cofondateur en 2009 de l’association régionale de conservation des chiroptères Azimut230. Avec professionnalisme et dextérité, il a posé 8 gîtes à chauves-souris dans différents arbres du campus (sophora, érable, peuplier, frêne et pin).
L’installation de gîtes artificiels vient compléter les gîtes dits naturels (combles, fissures…) pour répondre à des besoins de sécurité, de chaleur et de reproduction.
Les chiroptères, plus connus sous le nom de chauves-souris, sont des mammifères nocturnes. Il en existe plus de 1400 espèces à travers le monde. En France, on en compte 35, toutes protégées par la loi. En Île-de-France, une vingtaine d’espèces sont présentes, dont des pipistrelles et certaines migratrices susceptibles de faire halte sur le campus.
Diverses essences d’arbres ont été choisies pour accueillir les gîtes
Un plan d’implantation a permis de sélectionner les zones les plus favorables, notamment l’arrière de la BU, peu fréquenté, non éclairé la nuit (la lumière perturbe l’activité nocturne des chauve-souris) et riche en végétation, propice à une biodiversité variée.
Différents modèles ont été posés
Les gîtes en bois : utilisés surtout pour la reproduction et comme refuges de transition au printemps et à l’automne. Ils doivent être placés entre 3 et 6 mètres de hauteur, orientés sud, sud-est ou sud-ouest, à l’abri du vent.
Les gîtes en béton de bois : plus isolants, ils peuvent accueillir les chauves-souris toute l’année.
Les chauves-souris sont des espèces menacées, elles subissent de nombreuses pressions : destruction de leur habitat, usage de pesticides et dérangements volontaires ou accidentels.
Bien que souvent mal aimées, elles jouent un rôle écologique majeur : elles se nourrissent d’insectes et notamment de moustiques, et participent ainsi à l’équilibre écologique.
Un campus engagé pour la biodiversité
Après l’installation d’enclos pour hérissons, celle des gîtes à chauves-souris illustre l’engagement de l’Université Paris Nanterre en faveur de la biodiversité, via ses services des espaces verts et du RSU-DD. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large : végétation diversifiée, fauche différenciée, absence de produits phytosanitaires. Un suivi devra être réalisé pour observer la fréquentation des gîtes.
gîte2gîte
Pour en savoir plus, découvrez l’interview de Quentin Rouy : vous y trouverez des conseils pour protéger les chauves-souris et apprendrez, entre autres, qu’un cœur de chauve-souris peut battre jusqu’à 600 fois par minute, puis descendre à seulement 10 pulsations en phase d’hibernation.