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Les oiseaux de l'Université Paris Nanterre
Semaine étudiante du développement durable dématerialisée
A l'occasion de la Semaine Étudiante du Développement Durable dématérialisée, le service RSU-DD vous propose trois articles sur des thématiques environnementales en lien avec les projets de transition écologique de l'Université Paris Nanterre.
Relativement enclavé entre les voies de circulation et les bâtiments et sans points d’eau, le campus principal de l'Université Paris Nanterre n’est pas particulièrement propice à l’installation d’une faune avicole. Elle représente cependant une bulle verte de 9 hectares dans le tissu urbain et s’engage en faveur de l’installation des oiseaux sur son territoire.
Les politiques de transition écologique et de diversification des habitats menées par les équipes de l’Université permettent de favoriser l’installation d’oiseaux, pérennes et de passage, et le campus voit s’épanouir plusieurs espèces d’oiseaux, notamment sur la butte derrière la Bibliothèque Universitaire. L’Université Paris Nanterre est aussi récente signataire de la convention refuge LPO.
Protéger et acueillir les oiseaux sur le campus
En 2018, l’Université Paris Nanterre a réalisé un inventaire de biodiversité sur le campus principal.
Parmi les oiseaux identifiés, ont été recensés entre autres : des corneilles noires, des étourneaux sansonnets, des faucons crécerelles, des martinets noirs, des merles noirs, des mésanges bleues et charbonnières, des moineaux domestiques, des pies bavardes, des pigeons ramiers, des pinsons des arbres, des serins cinis, ou des rouges-gorges.
Chaque espèce d’oiseau a un comportement différent et choisit son territoire pour construire son nid, se reproduire, communiquer, s’alimenter, chasser.
Le choix des habitats répond à plusieurs paramètres. Alors que le rouges-gorges nichent plutôt dans les cavités proches du sol, les mésanges s’installent sur les branches à environ 3 mètres de hauteur. Certains oiseaux recherchent les branchages entremêlés des haies, d’autres les herbes hautes des prairies de fauches tardives, d’autre les rebords des bâtiments ou les lierres et plantes grimpantes des murs végétalisés.
C’est en diversifiant le plus possible le type d’espace paysager et en limitant certaines pratiques, comme la taille des haies aux printemps, l’élagage des arbres, la tonte systématique, le travail des sols trop fréquent, l’utilisation d’insecticides et produits phytosanitaires, que les jardiniers et jardinières du campus offrent des habitats plus nombreux et plus variés.
Ces pratiques ont aussi pour intérêt de diversifier au maximum la gamme alimentaire disponible pour les oiseaux, car elles permettent aux espèces de tous les niveaux de la chaine alimentaire de s'épanouir.
Plus les écosystèmes seront divers, plus les différentes espèces auront de quoi s’alimenter en quantité et selon leur goût.
Une manière de favoriser l’installation des oiseaux est de mettre à leur disposition des nichoirs, nids artificiels sous la forme de petites « maisons de bois », à différents endroits du campus. La forme, la taille et le type de trou varient selon les différentes espèces d’oiseaux. Pour une première phase d’implantation, plusieurs services de l’Université Paris Nanterre ont collaboré : l'Atelier espaces extérieurs, le laboratoire LECD et le service RSU-DD. Des nichoirs à mésanges, à rouges-gorges et à moineaux devraient être installés tout au long de l’année.
Zoom sur le LECD
En particulier, Nicole Geberzahn, maitresse de conférences à l’Université Paris Nanterre, spécialiste de la communication vocale chez les oiseaux, mène une recherche sur les rouges-gorges sauvages du campus. Le but de ce projet est de mieux comprendre les fonctions du chant et des différences dans ces fonctions chez les mâles et les femelles d’un oiseau chanteur.
Vous les aurez peut-être déjà aperçues sur les campus, nichant dans les cavités des arbres... les perruches vertes à collier présentent un beau plumage vert vif et jaune et un bec rouge recourbé. Elles représentent cependant une menace pour certains écosystèmes avicoles. Originaires des forêts tropicales subsahariennes et d’Inde, elles ont été introduites en Europe comme oiseaux domestiques. Relâchées par certains propriétaires peu vigilants, les perruches s’adaptent trop bien à leur environnement et colonisent les habitats naturels de certaines espèces locales comme les étourneau ou moineaux.
Pour aller plus loin
Mais vous pouvez vous relaxer grâce au chant des oiseaux aussi depuis chez vous. Ecoutez la mésange bleue, la mésange charbonnière, le coucou gris, le rouge-gorge ou le pic vert.
Et si vous consacriez 10 minutes chaque jour à l’observation et au comptage des oiseaux en cette période de confinement forcé? Le confinement à domicile de millions de Français constitue une occasion unique de collecter un nombre record d’observations.
En collaboration avec le Muséum National d’Histoire Naturelle, la LPO vient ainsi de lancer "Confinés mais aux aguets", une vaste opération de sciences participatives qui consiste à recenser les oiseaux les plus communs autour de chez soi. L’accumulation massive de données selon un protocole établi permet aux scientifiques de mesurer l’évolution des effectifs et, ainsi, d’évaluer la santé des populations.
Révelez-vous le défi ?
Mis à jour le 06 avril 2020