Conférences tout public

Dans le cadre de sa mission de responsabilité sociétale des universités, l’Université Paris Nanterre souhaite mettre en valeur la recherche universitaire dans une perspective d’ouverture à la communauté citoyenne. Bien souvent négligé, le partage des savoirs à un public non universitaire est en effet une mission essentielle de l’Université.
Dans ce but, les conférences sont ouvertes à toute personne intéressée, il n'est pas nécessaire de s'inscrire à l’Université de la Culture Permanente pour y assister. L'accès est libre et gratuit.
Elles ont lieu le jeudi de 14 à 16 heures, en amphi C1, Bâtiment Zazzo.

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28 mars

LE ROMAN POLICIER, ENTRE ENIGME, NOIR ET THRILLER
Par Caroline Lepage
Le terme générique « roman policier » rend finalement assez mal compte des spécificités bien réelles de plusieurs sous-genres en effet très différents dans leur trajectoire à travers les siècles et dans leurs circulations à travers les continents, puisqu’ils se sont installés et ont fleuri à peu près partout. Lors de cette conférence, il s’agira de situer chacun dans le temps et dans l'espace – du roman d’énigme à la Agatha Christie, du roman noir à la Raymond Chandler et du thriller à la Patricia Cornwell – et, sur la base d’exemples très divers (tirés de romans français, étasuniens, anglais, espagnol, latino-américains…), de comprendre ses particularités, notamment dans le type de rapport qu’il entretient avec la réalité historique, sociale et politique. 

Caroline Lepage, Professeur des Universités, Directrice du département d’espagnol de l’UFR LCE et directrice du Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-Américaines est spécialiste des littératures latino-américaines contemporaines. Elle a fait sa thèse de doctorat et son Habilitation à diriger des recherches sur l’œuvre du Colombien Gabriel García Márquez. Elle est par ailleurs l’auteure d’une quinzaine d’articles et de deux ouvrages sur ce même auteur.

4 avril

L'ALLEMAGNE FACE A SON PASSE : DEBATS ACTUELS AUTOUR DE LA MEMOIRE DU NAZISME, DU COMMUNISME ET DU COLONIALISME
Par Anne-Marie Pailhès
Cette conférence situera l’Allemagne et sa position spécifique dans les débats actuels concernant la mémoire des pays occidentaux. Elle soulignera son originalité parmi les puissances coloniales, et montrera en quoi son rapport à l’altérité fut longtemps dominé par l’héritage du nazisme. On reviendra sur son rôle dans les courants migratoires des XXème et XXIème siècle et sur les conséquences de la partition liée à la Guerre froide. Enfin seront évoqués les aspects plus actuels de la mémoire postcoloniale en Allemagne. Le propos sera illustré par des photos et des extraits de fictions et d’actualités.

Anne-Marie Pailhès est professeure en Etudes Germaniques à l’Université Paris Nanterre, où elle dirige actuellement le département de Langues étrangères appliquées. Ses publications portent en particulier sur la RDA et l’Allemagne de l’Est, elle administre le carnet de recherches Regards sur la RDA et l’Allemagne de l’Est  (https://allemagnest.hypotheses.org). Dernier ouvrage publié : Communautés rurales en Allemagne de l'Est: Vers une réunification des contre-cultures ? Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2019.

25 avril

LA FRANCOPHONIE HORS DE L'HEXAGONE. LE FRANÇAIS CALEDONIEN (NOUVELLE-CALEDONIE)
Par Christine Pauleau
La conférence évoquera d’une part le contexte de la collectivité d'outre-mer française qu'est la Nouvelle-Calédonie ; d’autre part la langue française telle qu’elle est en usage dans cet archipel francophone (particularismes de la prononciation et du lexique, description des divers registres des plus soutenus aux plus relâchés). Enfin, les résultats concrets de recherches dans le domaine lexical seront évoqués au travers de trois dictionnaires en accès libre sur Internet : l’Inventaire lexicographique du français calédonien, en ligne sur le site du laboratoire Modyco-CNRS ; la Base de Données Lexicographiques Panfrancophone (BDLP) incluant une base-Nouvelle-Calédonie ; le Dictionnaire de l'Académie française en ligne, qui depuis 2019 a intégré la BDLP.

Christine Pauleau est enseignante-chercheure à l'Université Paris Nanterre, UFR Phillia, département des Sciences du langage ; laboratoire Modyco-CNRS, UMR 7114

16 mai

HISTOIRE DES PHILIPPINES
LES PHILIPPINES ET L’ESPAGNE : VERS UNE CONSCIENCE NATIONALE PHILIPPINE
Par Emmanuelle Sinardet
Après avoir été administrées à partir de Mexico comme un territoire dépendant de la Nouvelle-Espagne entre 1565 et 1821, les Philippines relèvent directement de Madrid entre 1821 et 1898, avant de passer sous tutelle étasunienne à l’issue de la guerre hispano-américaine (1898). Après un aperçu des spécificités de la présence espagnole dans l’archipel aux 16e, 17e et 18e siècles, nous nous attarderons sur le 19e siècle. Les Philippines connaissent alors de profondes mutations économiques, sociales, culturelles, dans le cadre d’une modernisation liée au dynamisme du commerce international dans sa nouvelle phase de globalisation, sur lesquelles nous reviendrons. Il s’agira, à cet égard, de cerner les aspirations d’une jeune élite métisse, qualifiée de ilustrada par l’historiographie, ainsi que l’émergence puis l’affirmation d’une conscience philippine. Nous aborderons enfin l’imposition de la tutelle étasunienne (jusqu’à l’occupation japonaise, en 1942), une période qui est aussi un âge d’or de la littérature de langue espagnole aux Philippines : la langue de l’ancienne tutelle est mobilisée pour résister, non sans ambiguïté d’ailleurs, aux nouvelles autorités et à leur nouveau modèle culturel. Nous nous appuierons sur les productions artistiques et littéraires philippines pour illustrer les relations entre l’archipel et la métropole, leur évolution jusqu’en 1898 et la reformulation de la représentation de l’Espagne par les élites philippines dans la première moitié du 20e siècle.

Emmanuelle Sinardet est Professeure à l’Université Paris Nanterre et directrice du Centre d’Études Équatoriennes (CEE) au sein du CRIIA - Études romanes. Sa recherche porte sur les processus de construction nationale, les nationalismes et les identités collectives, les politiques culturelles, les arts et la mémoire, aux 19e, 20e et 21e siècles en Amérique latine et aux Philippines. Plus d’information : https://www.parisnanterre.fr/mme-emmanuelle-sinardet-seewalt-sinardet--749093.kjsp Contact : esinardet@parisnanterre.fr

23 mai

RESTITUER. A PROPOS DES RETOURS ET RESTITUTIONS DES BIENS CULTURELS AFRICAINS 
Par Saskia Cousin
Si les réclamations sont aussi anciennes que les spoliations, la demande officielle du Bénin en 2016, le discours du président Macron à Ouagadougou en 2017, suivi du rapport Sarr-Savoy en 2018, a ouvert une nouvelle séquence de débats - souvent polémiques - sur la légitimité et la légalité des restitutions. En septembre 2020, la France a voté une loi actant la restitution de 26 biens culturels du royaume du Danxomè à la République du Bénin et d’un sabre ayant appartenu au fils de El Hadj Oumar Tall à la République du Sénégal. Les 26 biens sont arrivés au Bénin fin 2021. A la suite d’un nouveau rapport, une loi cadre est prévue en France pour l’automne 2023.
A partir d’exemples concrets issus d’enquêtes menées au Bénin, cette conférence vise à resituer les enjeux économiques, politiques, culturels et sociaux des restitutions et retours des biens culturels africains. La conférence sera l’occasion d’ouvrir le débat sur l’avenir des restitutions.

Saskia Cousin est Professeure de sociologie à l’Université Paris Nanterre. Elle travaille sur les économies de l’altérité, soit la production, la répartition et la consommation de biens symboliques dont la valeur est liée à leur caractère d’altérité : « art africain », tourisme culturel, hospitalité marchande, « matrimoines". Elle mène des enquêtes au Bénin depuis une quinzaine d’année et coordonne deux programmes de recherche sur la question des restitutions. Le premier sur les enjeux géopolitiques, économiques et sociaux de la restitution tels que saisi depuis 4 pays du retour (Bénin, Cameroun, Sénégal, Mali), le second sur la place de ces questions au sein du public occidental. 
Notre blog : https://retours.hypotheses.org/

30 mai

[QU'EST-CE QU'UN RESEAU SANS FIL ?
Par Habiba Ouslimani
C’est un réseau où les données sont envoyées et reçues sur des fréquences radio.
Dans cette conférence, j’introduis, avec les mains, la notion de rayonnement des ondes électromagnétiques et celle de la propagation dans un milieu donnée (canal).
De même de façon imagée, j’expliquerai comment est émis le signal et comment, il est reçu et « décrypté » sans perdre son intégrité.
La transmission de données sur un réseau sans fil fait appel généralement aux antennes. Ce sont souvent de petits éléments matériels intégrés dans le système communicant (appareil ou équipement donnés).
Je parlerai également des spectres et quelques utilisations précises dans tel ou tel partie du spectre. En effet les réseaux sans fil utilisent différentes gammes de fréquences du spectre. Au sein du spectre, différents canaux contribuent à réduire le risque de « congestion » et d’interférences électromagnétiques (IEM). Sans rentrer dans le détail, il faut évoquer un aspect important, celui des normes internationales imposées par l’UIT (union internationale des télécommunications). IEEE 802.11 [1] / IEEE 802.12 [2] / IEEE 802.16 [3] / IEEE 802.15 [4].
Les illustrations montrent quelques exemples de réseaux sans fil :
-             Réseau local sans fil (LAN) : Il relie deux appareils ou plus à l'aide d'une méthode de distribution sans fil, offrant une connexion à l'internet au sens large par l'intermédiaire de points d'accès [5].
-             Réseau métropolitain sans fil (MAN) : Il relie plusieurs réseaux locaux sans fil [6].
-             Réseau étendu sans fil (WAN) : Couvre de vastes zones telles que des villes voisines [7].
-             Réseau personnel sans fil (PAN) : Interconnecte des appareils sur une courte distance, généralement à la portée d'une personne [8].
Pour clarifier le propos, je donnerai quelques exemples précis d’applications grand public :
Wi-Fi, WiMAX, Bluetooth, Zigbee, réseau ad-hoc, … etc.

Habiba Ouslimani est Professeur 63ème section (Electronique-Electromagnétisme et Systèmes), a obtenu un Doctorat d’Etat de l’Université Paris SACLAY (Université Paris 11 Orsay à cette époque) en 1990 à l’Institut d’Electronique Fondamentale, IEF au laboratoire CNRS URA22.

Mis à jour le 23 mars 2024